Pourquoi le Royaume n’est pas soluble dans l’Europe

Publié le par le petit Maxime

Pourquoi le royaume n’est pas dissoluble dans l’EuropeDans un esprit d’ouverture, le CMRDS recevait hier Bertrand Renouvin de la Nouvelle Action Royaliste pour débattre de la survie de la France dans l’Union européenne, démontrant ainsi qu‘elle ne craint pas le débat. Celui-ci s‘inscrit dans une dynamique de dialogue à l’approche des Assises du royalisme qui doivent se tenir l’an prochain.Plus qu’une authentique délibération sur les forces et faiblesses du parti de la France en ce début de XXIème siècle, l’intervention d’hier matin constituait un véritable panégyrique de la situation de la France. Mais à trop vouloir se rassurer, ne finit-on pas par se démobiliser ?Bertrand Renouvin a d’abord souhaité mettre en avant l’extrême précarité des nations d’ex-URSS: celles-ci ont en effet connu un effondrement idéologique total, une déchirante séparation d’avec leur patrie soviétique, un éclatement de la structure économique concrétisé par l’hyperinflation, la guerre civile et la radicalisation de l’islam. Par contraste, la France disposerait de nombreux atouts: une nation constituée, des frontières permanentes protégées par l’arme atomique, un bon niveau de vie, « une démographie exceptionnelle », un peuple « habitué à décider par lui-même », une « absence de conflits ethniques ».Un enthousiasme à marche forcée, de la part de notre invité, qui laissa sceptiques bon nombre d’entre nous. Car s’il demeure effectivement des raisons de penser que tout n’est pas perdu, nous ne saurions nous voiler la face : les nations sont mortelles. Les bouleversements économiques ont eu beau jouer un rôle prépondérant dans l’amoindrissement de la France par le passé, lequel n’a rien de comparable avec ce qui se trame aujourd’hui, d’autres causes de mort sont depuis venues s’y superposer: une immigration massive non intégrée fortement liée à la « démographie » puisque responsable pour un bon tiers des nouvelles naissances françaises, et source de « conflits ethniques »; un démocratisme ancré dans les mœurs, aliénant pour la responsabilité individuelle des gens; et une barbarie européenne en passe de nous fondre dans un magma international. C’est ce pourquoi nous combattons. Nous ne sommes pas simplement les catalyseurs d’une crise future qui adviendra quoi qu’il arrive. Tant mieux si la Providence nous favorise, mais dès à présent, nous ne comptons que sur nous-mêmes pour créer la crise par laquelle nous sauverons ce qui nous reste d’héritage avant qu’il soit définitivement dilapidé.

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