La trahison de Lisbonne

Publié le par le petit Maxime

Il faudrait des heures innombrables pour parler avec justesse de la maudite union, et combien en faudrait-il pour débusquer tous les pièges du traité de Lisbonne, oeuvre une nouvelle fois de la machine européenne, infernale bête antinationale. Ainsi le dernier né du libéral-européisme a été au centre du centre géopolitique de lundi.
    Le premier constat est plutôt simple : ce traité, dans son ensemble, est illisible et incompréhensible si on ne prend pas le temps de l'étudier en détail. Une fois de plus, l'Europe ne dévoile pas sa face, se cache derrière l'illisibilité de ce texte truffé de renvois vers tous les traités précédents (Nice, Amsterdam, Maastricht, etc).

    Au delà du contenu, un second constat peut être dressé : le traité, aujourd'hui, est caduque, il n'existe plus, même si la ratification se poursuit tant bien que mal, mais nous savons tous qu'il reviendra sous une autre forme.

    Ce texte est une calamité pour la souveraineté de chaque Etat européen. L'Europe institutionelle se doterait d'un président de l'Union (qui peut ne pas être européen !), nommé par le conseil européen pour deux ans et demi. De plus, la diplomatie européenne sera renforcée par l'avennement d'un « Haut représentant de l'Union », ministre des affaires étrangères qui ne dit pas son nom...Enfin, la majorité qualifiée deviendra la norme dans la ratification de tout projet, tout texte. Imaginons un traité qui serait refusé par la France, l'Espagne, l'Italie mais qui serait adopté à cause de la généralisation de l'adoption à la majorité qualifiée...un désastre ! De même, les domaines de compétence exclusive pour l'Union vont être élargis à la douane, au contrôle des frontières, à certains aspects économiques, etc. Tout simplement un nouveau pillage de notre souveraineté.

    Souvenons-nous, on nous a vendu ce traité européen en nous assurant que le parlement européen serait renforcé, et que le principe de subsidiarité serait la norme. Et aujourd'hui, dans le texte, le parlement européen se borne tout juste à donner un avis, une contribution sur les textes de l'oculte commission, qui a finalement le dernier mot. De même, le principe de subsidiarité est envisagé à l'envers. En effet, l'échelon présumé efficace pour s'occuper des affaires des citoyens est l'échelon européen, et non plus l'échelon national ! Ainsi, dans le traité de Lisbonne, c'est aux échelons inférieurs de démontrer leur efficacité, et non plus à l'Europe.

    Le seul bon aspect de ce texte est sans doute son article 50, qui institue un droit de sécession. A nous d'en profiter. L'Europe refuse d'écouter la voix des peuples, servons-nous nous aussi de cette démocratie perverse pour sortir de cette spirale infernale !

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