qu’est ce que le libéralisme?

Publié le par le petit Maxime

    Le libéralisme désigne une réaction contre une société traditionnelle plutôt holiste. Cette pensée nécessite, pour se justifier, l’invention d’un ‘’état de nature’’ théorique ; i.e. une guerre de tous contre tous nécessitant la création  conventionnelle d‘un État tout-puissant pour garantir la paix civile. Il s’agit de reconstruire les théories sociales à partir de l’individu isolé des groupes sociaux, une reconstruction sociale sous-tendue par la légitimisation de la société par l’individu. Elle se caractérise par :
- deux sphères séparées, l’État d’une part, une société civile composée d’individus en relation horizontale d’autre part.
- des relations sociales fondées sur le droit et le commerce.
- une organisation spontanée de la société et indépendante de l’État ; est postulée aussi l’idée que chaque individu va, par la recherche de ses intérêts particuliers, participer naturellement au bien-être du tout ; ‘’naturellement’’ s’entendant, au sens libéral : «une fois les corps intermédiaires naturels qui empêchent l’épanouissement de l’individu supprimés»…
Mais le libéralisme reste incompris. Il est d’abord une critique, celle de la violence politique, considéré par lui comme conséquence de confrontations d‘ordre religieux. Il faut le voir comme l’idée éclatée et diffuse qu’il fut à ses débuts et le corpus polymorphique qu’il est aujourd’hui : social-libéralisme, néolibéralisme ou anarchocapitalisme.
1) Le social-libéralisme critique les conséquences radicales du libéralisme en économie. Constatant les dégâts d’une liberté et d’une égalité formelle, il souhaite le passage à une égalité réelle. (gauche américaine)
2) Le néolibéralisme constitue une réhabilitation du libéralisme du XIXème fondée sur l’État de droit, une concurrence pure et parfaite s’accommodant d’un néo-darwinisme censé valoriser l’initiative individuelle et justifier l’acquisition de biens comme l’inégalité qui en résulte.
3) L’anarchocapitalisme ou libértarianisme se définit comme plus hostile que les autres à la présence de l’État, même
l’État-gendarme, d’où notamment une privatisation totale des biens publics. Il est acquis à l’idée d’une autogestion communautaire avec cooptation. Se pose alors le problème des monopoles au sein de la société et celui des éventuelles sociétés externes qui remettraient en cause l’équilibre instauré. L’un de ses représentants est l’universitaire américain Hans Herman Hoppe. Celui-ci est devenu monarchiste par soif de liberté. A lire avec circonspection mais sans modération.

Publié dans doctrine

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