Qu'est ce que l’identité ?

Publié le par le petit Maxime

   Le problème de l'identité se pose aujourd'hui dans de nombreux domaines et ouvre plusieurs champs
de réflexion et diverses questions auxquelles il est important de répondre, notamment celle de l'identité fran-çaise. Sébastien de Kererro analyse ainsi cette problématique et nous offre l’occasion de comprendre cette notion fondamentale pour le monde contemporain.
      La notion d’identité
    L'identité relève de l'ontologie, c'est à dire de la science de l'être en tant qu'être. Notion double, ambigüe, elle analyse à la fois la particularité, ce qui fait le propre d'un être, mais également ce qui fait de nous des êtres semblables, ce qui rassemble un groupe d'individus donné. Il s'agit donc d'une notion proprement philosophique, qui toutefois est devenue, ces dernières années, une notion politique depuis que Bruno Mégret a créé sa revue L'Identité.
    La notion d'identité est difficile à appréhender dans un monde post-moderne: son apparition même marque une crise que l'on peut discerner à travers des phénomènes comme le régionalisme ou encore le phénomène identitaire. Comme nous l'avons dit précédemment, l'identité est multiple et peut ainsi revêtir la forme d'une identité choisie comme par exemple l'identité sexuelle (l'on peut choisir sa sexualité, la changer à tous moments), ou encore poser le problème de l'identité reçue (essentielle, et non accidentelle). La tendance moderne est de négliger ce dernier problème et ainsi d'affirmer la possibilité pour l'homme de choisir son être même : cela mène au relativisme. Mais si l'identité, posée dans la problématique régionaliste par exemple, est également ce qui nous rend semblables aux autres, alors comment définir un critère pour marquer ce que l'on a de commun ?
    La notion d'identité n'est pas politique, mais infra-politique : elle entre aujourd'hui dans la logique d'un monisme: identité individuelle, propre au post-modernisme (voire Petit Maxime précédent). La question de l'immigration, de l'effacement de la culture chrétienne, de la remise en cause du repos dominical... tout ceci frappe l'identité française qui, en effet, est sur le déclin et manque d'affirmation ; c'est pourquoi il est important de préserver et d'enrichir l'être français, c'est à dire notre manière d'être au monde. Pour cela, il faut s'opposer au post-modernisme qui mène au repli sur la sphère privée et à la recherche primordiale de l'intérêt privé: marque de l'individualisme et de l'effacement de l'identité nationale. S'il nous reste moins à défendre, il nous restera donc moins à vivre.
  Les identitaires
    La famille identitaire, par exemple, est au centre de cette question de l'identité : elle mêle relativisme et ethnocentrisme. Elle s'est construit peu avant les années 1968 sur les débris du nationalisme traditionnel à la suite, notamment, de la question de l'Algérie française (défendue par l'Action Française portant une revendication fédérale). Toute la problématique est donc la suivante : trouver un juste équilibre entre ce que Maurras appelait « l'inégalité protectrice », l'identité personnelle, le particulier, la qualité, avec ce qui fait de nous des êtres qui se ressemblent, qui partagent le vivre-ensemble.
    En trente ans, la famille identitaire s'est trouvée une certaine cohérence qui reste néanmoins pour nous problématique : le critère de la race, par exemple, n'est certainement pas pertinent et constitue historiquement un défaut:  Bainville ne disait-il pas déjà que « la France est un composé. C'est mieux qu'une race ; c'est une nation ». De plus, les identitaires sont infra-politiques tandis que nous défendons le « politique d'abord »: ainsi, ils auraient du en toute logique être pour l'indépendance du Kosovo puisque toute forme de rassemblement repose pour eux sur une identité.
    Leur désaffection du politique les mène à avoir moins d'exigence intellectuelle pour les militants, et ils ne s'occupent que de questions culturelles ou associatives, en négligeant d’autres comme l'écologie politique ou encore la question des institutions. De plus, ils font pression sur les nationalistes et les souverainistes pour leur faire abandonner la politique au profit de la notion infra-politique de l’identité.
    Les cadres identitaires sont souvent issus de la mouvance Troisième Voie, national-révolutionnaire, et sont donc formés à la politique. Cette dernière  a été abandonnée volontairement par ces derniers. Cette revendication identitaire les pousse également à ruiner la cohésion nationale, à affirmer par exemple leurs particularismes régionaux, ce qui nous convient, mais au détriment d’un véritable projet  POLITIQUE !
    Il convient donc pour nous de se positionner sur une notion de l'identité plus essentielle, et non accidentelle, de préserver un sens du Politique et de réaffirmer l'identité française, notre manière d'être au monde, comme élément central de notre démarche.

Publié dans doctrine

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